TOIT de SOI s’intéresse aux résultats de la dernière édition de l'étude Malakoff Médéric sur la santé et la qualité de vie au travail. Etude Sociovision pour Malakoff Médéric conduite entre mars et avril 2016 auprès d’un échantillon de 3 500 salariés et 500 dirigeants du secteur privé.
La Qualité de Vie au Travail (QVT) est un sujet désormais bien ancré dans les priorités des entreprises. Il ressort de cette étude que 83% des dirigeants interrogés s’accordent pour y voir un thème de préoccupation majeur pour les entreprises dans l’avenir. Si 70% des salariés et 95% des dirigeants jugent bon ou très bon le niveau de qualité de vie au travail, 2016 est cependant marquée par une dégradation de cette perception par les salariés. Ainsi, sur une échelle de 0 à 10, la part des salariés qui accordent une note comprise entre 8 et 10 est en baisse de 3 points par rapport à 2015, et 30% (38% des ouvriers) accordent une note entre 0 et 5.
Si salariés et dirigeants s’accordent pour considérer que le principal déterminant de la QVT est l’ambiance et les relations de travail avec leurs collègues pour 54% des dirigeants et 49% des salariés, les autres déterminants sont différemment perçus.
La rémunération arrive en seconde position des perceptions pour les salariés (40%), elle arrive en troisième position pour les dirigeants avec 34%.
La reconnaissance arrive en troisième position chez les salariés (38%), puis en quatrième position la conciliation vie pro/perso (35%).
Le TOP 4 des dirigeants est lui complété par les relations hiérarchiques (47%) en deuxième position et le cadre de travail en quatrième position (34%). La conciliation vie pro/perso n’est considérée comme un déterminant important que par 12% des dirigeants interrogés.
L’étude met également en exergue l’amélioration des conditions de travail pour la 8ème année consécutive. 45% des salariés déclarent leur travail physiquement fatigant, contre 54% en 2009 et 67% le considèrent nerveusement fatiguant contre 72% en 2009. La fatigue physique et psychique perçue tend à s’améliorer même si elle demeure à un niveau élevé. 67% des salariés déclarent devoir travailler intensément contre 75% en 2009. 43% d’entre eux se sentent stressés (contre 46% en 2009). Dans le même temps 42% des salariés estiment que leur rythme de travail s’est accéléré, et 46% estiment ne pas pouvoir travailler au même rythme dans 10 ans.
L’univers professionnel évolue : transformation des organisations, transition numérique, nouvelles formes d’emploi… 55% des salariés ont vécu au moins un événement dans l’année (+ 19 points vs 2009). Si 92% des salariés déclarent s’adapter à ces transformations, 36% déclarent avoir du mal à concilier vie professionnelle et engagements personnels ou familiaux. De même, 4 salariés sur 10 évoquent un manque de reconnaissance.
Si la révolution numérique rend parfois la frontière floue entre les espaces professionnel et privé, elle peut aussi apporter des solutions pour un meilleur équilibre en permettant d’optimiser le temps de travail, de développer l’autonomie…sous réserve que cette évolution soit bien accompagnée par l’entreprise. 24% des salariés déclarent travailler de plus en plus souvent chez eux en dehors des heures de travail (35% pour les cadres) et 48% des cadres consultent leurs emails professionnels en dehors des heures de travail.
Si 49% des salariés estiment que leur entreprise les forme aux nouveaux outils informatiques et que 77% pensent avoir une bonne maîtrise de ces outils, 22% d’entre eux craignent d’être bientôt dépassés par les changements technologiques. La nécessité pour les entreprises d’accompagner cette transformation est prioritaire.
Stress, maladies chroniques, insomnies, TMS…les facteurs liés à l’état de santé des salariés et leur hygiène de vie ont un impact sur l’absentéisme en entreprise : 20% des salariés déclarant une maladie chronique sont 53% plus nombreux à être absents que la moyenne des salariés. Ceux qui estiment leur travail nerveusement fatiguant (67% des personnes interrogées) sont 24% plus nombreux à être absents. La mauvaise qualité du sommeil (29% des salariés se sentent concernés) augmente de 33% le risque d’être absent.
Les auteurs de l’étude rappellent que l’entreprise est « l’endroit privilégié pour développer des actions de prévention santé ». Un point de vue partagé par 75% des salariés qui souhaitent plus d’implication de leur employeur dans l’amélioration de leurs conditions de travail.
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