« Formation professionnelle : changeons de logiciel ! », c’est par cette formule que la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) se positionne dans son dernier communiqué de presse (29 août 2017).
La FFP appelle ainsi le nouveau gouvernement à intégrer le Plan confirmé d’Investissement en Compétences, de 15 milliards d’euros, dans une réforme systémique de la formation professionnelle.
Cela fait écho à la Tribune publiée dans le journal Le Monde du 6 juillet 2017 par une quinzaine de dirigeants d’entreprises à laquelle s’est associée la FFP par la signature de son président Jean WEMAËRE, « Libérer la formation professionnelle du vieux monde ».
Ils partagent le constat d’un système français de formation professionnelle complexe et opaque, inadapté à une économie digitalisée où les métiers évoluent rapidement. Ils appellent pour cela à des réformes structurelles pour améliorer l’accès de tous à la formation.
En effet, malgré les avancées de la loi du 5 mars 2014, il semblerait que les individus ne soient pas autonomes dans la gestion de leur Compte Personnel de Formation (CPF) trop complexe à mobiliser ; l’accès à la formation reste insuffisant et inégalitaire notamment pour les jeunes et les demandeurs d’emploi et la complexité du système n’incite pas les entreprises, particulièrement les TPE/PME, à investir dans les compétences de leurs collaborateurs.
La FFP appelle ainsi le Gouvernement à :
« Etablir un réel diagnostic sur l’offre de formation. Parmi les 8 500 acteurs du secteur de la formation professionnelle, il existe en France une offre de formation innovante, proche des besoins des entreprises et des apprenants. Mais une partie importante du secteur souffre d’une suradministration liée à des dispositifs de financement trop complexes qui privilégient trop souvent le moins-disant. La FFP a décrit ces difficultés dans son livre blanc Libérer la formation (FFP/Asterès, juin 2016). »
« Engager une réflexion de fond sur ce qu’est la compétence au XXIème siècle. La révolution numérique, l’automatisation et bientôt l’intelligence artificielle bouleversent aussi bien les façons d’apprendre que les compétences demandées par les entreprises. Les formations prescrites sont trop souvent éloignées de ces réalités, faute d’un système suffisamment agile. »
Pour Jean WEMAËRE, Président de la FFP, il faut « changer de logiciel en France. Les plans ‘top-down’ de formation ne sont plus adaptés au XXIème siècle. Il faut faire confiance aux particuliers et aux employeurs, et les encourager à investir directement dans leurs compétences par des outils simples et incitatifs … »
TOIT de SOI est adhérent de la FFP et titulaire des qualifications ISQ-OPQF (formation) dans le domaine « Management des Hommes » et ISQ-OPQCM (conseil) dans le domaine « Ressources Humaines »
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