La DARES, le service statistique du ministère du travail a dévoilé sa dernière étude sur les conditions de travail et les risques psychosociaux. L’enquête a été menée à partir d’un échantillon de 20 990 salariés représentatifs de l’ensemble des salariés du privé et du public.
Les résultats font état d’une stabilisation des contraintes de rythme de travail et d’une baisse de certaines contraintes psychosociales (charge mentale, horaires, soutien social…) qui s’accompagnent d’un recul des comportements hostiles.
L’intensité du travail reste toujours élevée, les pénibilités physiques toujours présentes et l’autonomie recule, un bilan en demi-teinte, alors qu’en septembre dernier, le Centre d’études de l’emploi et du travail classait la France parmi les trois pays de l’UE où les salariés sont les plus exposés à une dégradation de leurs conditions de travail.
L’exposition aux contraintes de rythme de travail se stabilise en 2016 comme en 2013, 35% des salariés subissent au moins 3 contraintes de rythme de travail parmi 7. La hausse se poursuit pour les ouvriers non qualifiés (de 46 à 49%).
Les « normes de production à satisfaire en une journée ou plus » sont la seule contrainte de rythme qui continue d’augmenter, passant de 46% des salariés concernés en 2013 à 48% en 2016.
Les contraintes de vigilance s’accroissent en 2016, 43% des salariés déclarent « ne pas pouvoir quitter leur travail des yeux », presque trois fois plus qu’en 1984. Le travail en urgence continue également d’augmenter, notamment chez les femmes, dont plus des deux tiers doivent fréquemment abandonner une tâche pour une autre plus urgente. Un quart des salariés dit « craindre pour son emploi dans l’année qui vient».
En 2016, 44% des salariés déclarent « devoir penser à trop de choses à la fois » contre 49% en 2013. 31% des salariés déclarent travailler sous pression, alors qu’ils étaient 36% en 2013. Cette baisse est particulièrement importante chez les cadres.
Les salariés sont de moins en moins nombreux à « choisir eux-mêmes la façon d’atteindre les objectifs fixés » A catégorie socio-professionnelle identique, les femmes continuent à avoir moins de latitude que les hommes pour organiser leur travail.
Les salariés sont moins nombreux qu’en 2013 à ne pas disposer de 48h de repos par semaine ou à ne pas connaître leurs horaires du mois à venir ou à ne pas pouvoir s’arranger avec leurs collègues…
En 2016, les possibilités d’entraide et de coopération se stabilisent, les tensions avec les collègues ou la hiérarchie sont stables. Surtout il semblerait que le sentiment de reconnaissance s’améliore ainsi que les situations de violence morale, 30% des salariés déclarent avoir subi un comportement hostile dans leur travail au cours des 12 derniers mois contre 37% en 2013.
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