Les travailleurs (salariés / agents)
Le travailleur a une obligation de moyen concernant sa propre santé ainsi que celle des tiers. Ainsi, « conformément aux instructions qui lui sont données par l'employeur, dans les conditions prévues au règlement intérieur pour les entreprises tenues d'en élaborer un, il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ainsi que de celles des autres personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail »(Art. L. 4122-1 du Code du Travail)
Afin de satisfaire à cette obligation, le code du travail oblige tout travailleur à avertir l’employeur dès qu’il se trouve en présence d’ « un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu'il constate dans les systèmes de protection ». Une fois l’employeur dûment averti le travailleur dispose de la faculté de « se retirer d'une telle situation » (Art. L. 4131-1 du Code du Travail).
Par ailleurs, certains salariés peuvent être appelés à occuper des fonctions impliquant de leur part une participation active à la politique de prévention de l’entreprise :
L’employeur
Il est le premier responsable de la santé et de la sécurité sur le lieu de travail puisque pèse sur lui une obligation de moyen renforcée (Cass. soc. 28 février 2002 n° 00-11793). Le code du travail l’invite à prendre toute mesure permettant d’ « assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs » (Art. L4121-1 du Code du Travail), notamment :
Dès lors, l’employeur se doit de prendre des mesures de prévention (Article L4121-2 Code du Travail) telles que:
Les institutions représentatives du personnel (IRP)
De manière générale les délégués du personnel, membres du CSE, contribuent à la prévention des risques professionnels, plus précisément, ils sont engagés pour “la promotion de la santé, sécurité et l’amélioration des conditions de travail dans leur entreprise” (L2312-5 Code du Travail).
Outre le fait que ces sujets soient au nombre de leurs prérogatives, le code du travail met à leur disposition de nombreux outils leur permettant d’assurer leurs fonctions, notamment : le droit d’alerte, le droit à l’information et à la consultation, le droit de recourir à une expertise, ou encore le droit de réaliser une enquête.
Le service de santé au travail (SST)
Bien qu’ils puissent être externes à l’entreprise, la grande majorité des SST sont des SST interentreprise. Le SST a pour « mission principale d'éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail. Ils contribuent à la réalisation d'objectifs de santé publique afin de préserver, au cours de la vie professionnelle, un état de santé du travailleur compatible avec son maintien en emploi. » (Article L4622-2), notamment en :
Il est composé d’une équipe pluridisciplinaire constituée d’intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) : médecins du travail, infirmiers en santé travail, assistants en santé travail, psychologues du travail, ergonome, etc.
Le Conseil Supérieur de la prévention des risques professionnels
C’est un organisme quadripartite qui regroupe les différentes administrations concernées, les partenaires sociaux et des experts. Créé par la loi du 6 décembre 1976, il est présidé par le Ministre chargé du travail et est obligatoirement consulté sur les projets de textes relatifs à la politique nationale de prévention des risques professionnels. Il peut aussi, de sa propre initiative, faire des propositions en la matière (Art. R231-14 à R231-24 Code du Travail).
Le conseil d’orientation des conditions de travail (COCT)
Créé en 2008, il a pour mission de participer « l’élaboration des orientations des politiques publiques dans les domaines de la santé et de la sécurité au travail et de l’amélioration des conditions de travail », et est consulté « sur les projets de textes législatifs et règlementaires » concernant les conditions de travail, les politiques de santé et sécurité au travail, au suivi des statistiques en matière de conditions de travail et l’examen du bilan annuel sur ce même sujet.
Son intervention est déclinée au niveau régional via les CROCT (Conseil d’Orientation des Conditions de Travail).
L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT)
Les champs d’intervention de l’agence sont les suivants : la promotion de la santé au travail et de la QVT, la prévention des risques professionnels et l’amélioration de l’environnement de travail par l’adaptation des situations de travail.
Pour mener à bien ses missions, l’agence (Article R4642-1 Code du Travail):
La direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS)
Elle est notamment chargée d’assurer la protection (des travailleurs, des entreprises, des consommateurs...), d’accompagner et de développer (des compétences professionnelles, de l’emploi, le développement économique...). Les grandes missions se déploient au travers des 4 grands champs [EH2] de compétences : économie, emploi, travail et solidarités.
L’institut national de recherche et de sécurité (INRS)
Il a pour objet de participer à la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail notamment en proposant des outils et des services de prévention aux entreprises.
Cette association paritaire de type 1901 se donne pour mission de « Identifier les risques professionnels et mettre en évidence les dangers », « Analyser leurs conséquences pour la santé et la sécurité des salariés », et de « Diffuser et promouvoir les moyens de maîtriser ces risques au sein des entreprises ».
Les autres organismes de prévention (source : https://www.sante.fr/les-organismes-de-la-prevention-au-travail-en-france)
Une question ? 03 20 739 526
Pour plus de renseignements : contact@toitdesoi.fr
Copyright © 2024 TOIT de SOI