TOIT de SOI s’intéresse au 5ème volet de l’étude de l’Observatoire Entreprise et Santé d’Harmonie Mutuelle - Viavoice
Depuis 2014, l’Observatoire Entreprise et Santé mesure les opinions des salariés et dirigeants sur le rôle de l’entreprise en tant qu’acteur de santé au travail. Cette année un troisième public a également été entendu : les travailleurs indépendants.
L’étude montre une progression constante de la prise de conscience des enjeux de la santé au sein du monde du travail ainsi, 85% des dirigeants interrogés déclarent que des actions de santé sont menées dans leur entreprise au bénéfice des salariés, en hausse de 7 points en un an et de 17 points depuis 2015, par contre seuls 35% des salariés interrogés pensent que l’entreprise dans laquelle ils travaillent est un lieu où des actions sont menées pour la santé des salariés…
89% des dirigeants interrogés (+8% par rapport à 2015) et 86% (+7%) des salariés estiment que c’est le rôle de l’entreprise de contribuer à la bonne santé des salariés. Un rôle qui n’est plus seulement l’apanage des services de santé en entreprise, mais qui concerne désormais la direction générale, les managers et les ressources humaines.
Cette progression de l’idée que l’entreprise est un acteur de la santé à part entière s’explique par :
L’idée selon laquelle la bonne santé des salariés participe à la performance économique : 82% des dirigeants pensent que les actions pour la santé ont un impact sur la productivité, contre 66% pour les salariés.
L’idée également selon laquelle en engageant des actions de santé et de bien-être à destination des salariés, il y a un impact sur le climat de confiance (85%) et sur l’ambiance de travail (82%).
Enfin, 56% des dirigeants interrogés estiment que l’Accord National interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013 a amélioré la prise de conscience des entreprises sur l’importance de la santé au travail.
Si le « droit à la déconnexion » est entré en vigueur dans l’entreprise depuis le 1er janvier 2017, cette notion n’est pas encore claire pour les salariés qui considèrent à 45% ne pas savoir très bien de quoi il s’agit.
L’étude indique que les dirigeants à 92% déclarent que leur entreprise met en place des mesures pour l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle alors que les salariés ne sont que 35% à le déclarer.
Malgré cette différence de perceptions, dirigeants et salariés estiment que ce droit revêt un enjeu important alors qu’ils reconnaissent, (83% des dirigeants et 57% des salariés) consulter leurs mails professionnels en dehors de leurs heures de travail.
Si dirigeants et salariés pensent majoritairement qu’il faudrait « interdire totalement » l’envoi d’emails en dehors des horaires de bureau, ils sont encore plus nombreux (83% des dirigeants et 77% des salariés) à privilégier une approche plus souple : « garantir que le salarié n’est pas obliger de consulter ses emails en dehors des horaires de bureau ».
Enfin près de deux tiers des dirigeants et salariés estiment que le droit à la déconnexion ne pourra avoir un impact réel compte tenu du caractère relatif des mesures à prendre.
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